I-ducaSion...pou la NaSion
I-ducaSion...pou la NaSion
"Education is the key"
(L'Education est la clé).
S.M.I.
(photo prise lors du couronnement de Sa Majesté Impériale,
Haïle Selassie 1er, et de l'Impératrice Menen, le 02 Novembre 1930, à Addis-Abeba, Ethiopie)
SOMMAIRE (en construcsion)
Qu'est-ce qu'un Rasta ?
1° Origines du mouvement
- L'Histoire de Sa Majesté Impériale
- Léonard Percival Howell dit "Le Gong"
- Marcus "Mosiah" Garvey
- Développement du mouvement après 1960
2° Rasta Livity ou le mode de vie du Rasta
- Le voeu de "Naziréat"
- Coiffure...locks
- Régime alimentaire...I-Tal
- Le Cannabis ou Gan...JAH !
- Nyabinghi
- Le Vocabulaire ou patois Rasta
- La musique Rasta
- Mabraq (journal Rasta gratuit)
- Discours de Sa Majesté Impériale
- Bibliographie
Qu'est-ce qu'un Rasta ?
Lors d'une interview à la télévision, on posa cette même question à Peter TOSH, et voici sa réponse :
"Un Rastaman, est un homme qui parle de la Vérité. Un Rastaman est un serviteur du Créateur. Le préfixe "RAS" veut dire "Tête". Le suffixe "TAFARI" veut dire "CREATEUR". Vous les associez et vous obtenez la "Tête du Créateur"!!! Nous sommes les serviteurs de la "Tête du Créateur", qui est la Trinité.
Haïlé Selassie est la Trinité. Le mot "Haïlé" veut dire "POUVOIR". Le mot "SELASSIE" veut dire "TRINITE". Il est le "POUVOIR de la TRINITE", et il était, et il est, et il le sera toujours. Donc nous sommes les serviteurs de "H.I.M." qui est la "Tête RAS TAFARI". Le préfixe "RAS" veut dire "Tête", ce qui veut dire que sans votre tête, qu'est-ce que vous êtes ??? Tu vois ?"
1° Origines du mouvement...
Le mouvement rastafari (ou «rasta») est un mouvement social, culturel et spirituel qui s’est développé à partir de la Jamaïque dans les années 1930.
À la suite du couronnement du "Roi des Rois", "Seigneur des Seigneurs", Lion conquérant de la tribu de Juda , couronné sous le nom d'Haïlé Selassié, comme negusse negest (Roi des rois) d’Éthiopie, le mouvement a vu ses adeptes augmenter.
L'Histoire de
Sa Majesté
Impériale...
* source : Wikipédia
Tafari Makonnen (ge'ez : ??? ???? ), né le 23 juillet 1892 à Ejersa Goro, une ville de l'Empire d'Éthiopie, et mort le 27 août 1975 à Addis-Abeba, a été le dernier empereur d'Éthiopie de 1930 à 1936 et de 1941 à 1974. Il règne sous le nom de Haïlé Sélassié Ier (ge'ez : ???? ??? ??? « Puissance de la Trinité »).
La plupart des rastas le considèrent comme le « dirigeant légitime de la Terre » (Earth's rightful ruler) et le Messie, en raison de son ascendance selon la tradition éthiopienne de la dynastie dite « salomonide », qui remonte aux rois Salomon et David par la reine de Saba.
Haïlé Sélassié Ier n'a jamais reconnu l'occupation italienne de son pays, entre 1935 et 1941, et considérait qu'il régnait encore pendant cette période, niant l'administration coloniale italienne.
Enfance et famille
Tafari Makonnen est né le à Ejersa Goro, dans la province du Harar dans l'est de l'Éthiopie. Täfäri (???) signifie « celui qui est redouté » et Mäkwännen (????), le nom de son père, signifie « grand, noble ». Il prend un nom de règne le , lors de son accession au trône d'Éthiopie.
Lidj Tafari et son père, Ras Makonnen.
Son père est le Ras Makonnen, gouverneur du Hararghé. Sa mère, Woyzero Yeshimebet Ali Abba Jifar, meurt du choléra le alors qu'il n'a pas encore deux ans. Son père meurt le , laissant Tafari, âgé de 14 ans, aux bons soins de l'empereur Menelik II.
Jeune homme intelligent, il reçoit une éducation complète et ouverte sur l'extérieur, profitant de ce que le Harar devient la porte du pays avec la construction du chemin de fer qui atteint Dire Dawa en 1902. Dans son entourage se trouve monseigneur André Jarosseau, évêque capucin français et vicaire apostolique de Harar qui avait acquis la confiance de son père dès les premières années de son séjour au Hararghé. En 1906, le « père André » dépêche auprès du jeune homme un précepteur d'origine éthiopienne, séminariste catholique à Harar : ato Samuel qui resta auprès de lui durant dix années. Tafari en garde une bonne connaissance du français qu'il avait commencé à apprendre auprès du docteur Joseph Vitalien.
Le , Tafari, âgé de 19 ans, épouse en secondes noces Menen Asfaw, fille du jantirarAsfaw d'Ambassel et petite-fille par sa mère du ras Mikaél du Wollo. Tafari et Menen eurent six enfants :
- la princesse Tenagnework ;
- le prince Asfaw Wossen, prince héritier (couronné en exil, après la révolution, sous le nom d'Amha Selassie) ;
- la princesse Tsehaywork ;
- la princesse Zenebework ;
- le prince Makonnen, duc de Harar ;
- le prince Sahle Selassie.
Haïlé Sélassié a également une fille issue de son premier mariage :
- la princesse Romanework.
Une lente ascension vers le trône
L'apprentissage du pouvoir
Jugé trop jeune, en ce mois de mai 1906, pour succéder à son défunt père au gouvernorat de Harar, le jeune dejazmatch, nommé par l'empereur gouverneur de la province du Selalé, s'installe au gebbi impérial pour y continuer sa formation. Il profite de son long séjour à Addis-Abeba pour rencontrer diverses personnalités politiques et religieuses, pour acquérir de l'expérience dans le traitement des affaires politiques et administratives et pour se familiariser avec la modernité de la capitale impériale. Après la mort de son frère le dejazmach Yelma, en octobre 1907, qui avait été nommé gouverneur de Harar, Tafari récupère le gouvernorat de la province du Sidamo où il se rend effectivement pour y exercer son mandat et rendre la justice. Un an après son arrivée, Tafari, ayant appris que l'empereur était gravement malade, rentre à Addis-Abeba, en avril 1909. Il se retrouve alors au milieu d'intrigues liées à la succession de Ménélik, devenu incapable de parler ou de se mouvoir à partir du . L'impératrice Taytu tenta de s'imposer mais c'est le ras bitwaddadTässäma Nado qui réussit à se positionner comme régent plénipotentiaire, offrant la perspective du trône au petit-fils de Menelik II et cousin de Tafari, ledj Iyasu. C'est dans ce contexte qu'il obtient enfin le gouvernorat de son père, dans le Hararghe, le , non sans avoir conclu auparavant un pacte avec son cousin, en présence de l'abouna Mattewos. Celui-ci avait pour but, d'une part, d'écarter toute tentation de Tafari, issu de la dynastie salomonienne, de briguer le trône impérial et, d'autre part, d'éviter qu'Iyasu ne s'en prenne à lui en l'accusant de rivalité ou en cherchant à lui enlever son gouvernorat. Le , Tafari fait son entrée dans Harar, accueilli par la population et les membres du Corps diplomatique présents dans la ville. Durant les années qui suivent, il entreprend de réformer l'administration politique, fiscale et militaire de sa province, et d'en moderniser l'économie, dans un territoire en contact direct avec les puissances européennes. Il donne aussi des gages de bonne volonté au régent et à son cousin prouvant, par son mariage avec wäyzäro Menen, la nièce d'Iyasu, qu'il n'était pas une menace pour le trône6.
Après la mort du ras bitwäddäd Tässäma, le 10 avril 1911, les rapports entre Tafari et Iyasu se dégradent progressivement. Le prince héritier néglige les affaires politiques de l'empire et, fuyant le poids exercé par le clergé du Shewa, séjourne longuement à Harar où il ne cache pas ses préférences pour l'islam et la population musulmane, cherchant à déstabiliser Tafari au sein de sa province. Ainsi, le 13 août 1916, Iyasu réassigne Tafari à la province du Kaffa et décide d'assumer lui-même le gouvernorat de Harar. Présent à Addis-Abeba et refusant de se rendre dans le sud de l'empire, Tafari assiste, sans trop y prendre part, à la planification d'un coup d'État contre Iyasu, installé à Harar.
Régent et héritier du trône
Tafari Makonnen le jour de son investiture comme prince héritier
Le 27 septembre 1916, lij Iyasu est déposé par une assemblée de nobles avec l'accord du patriarche de l'Église, accusé de s'être converti à l'islam et d'être apostat. Selon certaines analyses, l'accession au pouvoir de Tafari Makonnen résulte d'un soutien par les ambassades occidentales, qui explique le coup d'État contre Iyasu. Quoi qu'il en soit, la France et la Grande-Bretagne, qui venaient de protester contre l'appui non dissimulé de Iyasu aux Empires centraux, soutiennent la démarche.
La fille de Ménélik II et tante d'Iyasu, Zewditou est proclamée impératrice d'Éthiopie sous le nom de Zewditou Ire et son cousin Tafari, prince héritier (alga-wärash) et régent de la couronne (endärassié).
Un couronnement retentissant
Ras Tafari Makonnen en 1923.
En tant que régent, ras Tafari exerça la réalité du pouvoir durant le règne de Zewditou. Il porte le titre de negus du au , date du décès de l'impératrice. Il peut dès lors être couronné empereur (negusä nägäst), ce qui fut fait le sous le nom de Haïlé Sélassié Ier (pouvoir de la Trinité) lors d'une cérémonie organisée à la Cathédrale Saint-Georges d'Addis Abeba. Il reçoit à cette occasion les titres de roi des rois d'Éthiopie, seigneur des seigneurs, lion conquérant de la tribu de Juda, lumière du Monde, élu de Dieu (Gärmawi Qädamawi Haylä Sellassé, negusä nägäst zä'Ityopya, moa anbessa zä'emnägädä yehuda, berhanä aläm, seyumä Egziabhér).
Une politique de modernisation de l'empire
Timbre montrant Haïlé Selassié s'adressant par radio à l'empire en 1933 (publié en 1971).
Haïlé Sélassié poursuit la politique de modernisation progressive lancée par Ménélik II. Il obtient l'admission de l'Éthiopie à la Société des Nations en et réalise une première tournée diplomatique en Europe en . Il décrète la première constitution du pays en 1931. Comme ses prédécesseurs, il tente officiellement de supprimer la pratique de l'esclavage dans le pays par des décrets pris en 1918 et 1923.
Seconde Guerre italo-éthiopienne et retour d'exil
Haïlé Sélassié Ier à son bureau du palais de Le'ul Guenet, dans les années 1940.
La SDN, dont est pourtant membre l’Éthiopie, réagit faiblement lors de l'invasion italienne de 1935 qui provoque la seconde guerre italo-éthiopienne, refusant de soutenir un embargo sur les armes à destination de l'Italie. Haïlé Sélassié avait tenté d'obtenir du Royaume-Uni un protectorat mais celui-ci refuse, préférant négocier avec l'Italie l'accès à certaines ressources. Il s'exile en Angleterre après s'être rendu, en juin 1936, à la SDN, où il prononce un long discours dans le but d'être soutenu : « Je suis venu en personne, témoin du crime commis à l'encontre de mon peuple, afin de donner à l'Europe un avertissement face au destin qui l'attend si elle s'incline aujourd'hui devant les actes accomplis ». Mais les puissances occidentales ne sont pas enclines à prendre des risques pour l'Éthiopie en 1936, et le Négus quitte le palais des Nations en « roi nègre sans trône ». Il vit à Bath du 5 mai 1936 au 5 mai 1941. Dans son exil, il reçoit une lettre de la future reine d'Angleterre, la princesse Élisabeth, qui note : « Je pense à vous et je vous admire ». Interdit d'entrée aux États-Unis, il y envoie son médecin personnel Emmanuel Malaku Bayen, qui prend la direction de la Fédération mondiale éthiopienne pour coordonner l'aide aux réfugiés.
Les Éthiopiens occupés gardent une certaine amertume à la suite de l'exil volontaire du Négus à Bath car celui-ci avait juré publiquement de verser son sang pour l'Éthiopie, alors qu'il a passé toute la durée de la guerre hors du pays.
Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale permet la reconquête rapide du pays par les Britanniques secondés par des Français libres(emmenés par le commandant Monnier) attaquant au nord, tandis que les forces belges venues du Congo belge attaquent au sud et battent les Italiens qui se rendent à Assosa. Haïlé Sélassié recouvre alors une totale souveraineté sur l'Éthiopie, sans pour autant que celle-ci soit considérée par les Alliés comme « co-belligérante » et « puissance victorieuse », statut réservé aux « Quatre grands » : États-Unis, Grande-Bretagne, URSS et France.
Un homme d'État africain
Haïlé Sélassié Ieren visite officielle à Washington, le .
Entretenant de bonnes relations avec le président américain Franklin Roosevelt, qu'il avait rencontré le sur le USS Quincy en Égypte et ses alliés, l'empereur obtient l'entrée de l'Éthiopie dans l'ONU dès sa fondation. Bien que soutenu par les États-Unis, Haïlé Selassié se rapproche des non-alignés pendant la Guerre froide, participant à la conférence de Bandung.
En conflit avec l'Égypte nassérienne, en particulier sur la question du contrôle des eaux du Nil, il est soucieux d'ancrer l'Éthiopie dans l'Afrique. Il œuvre à la création d'une organisation panafricaine. Lorsque l'Organisation de l'unité africaine (OUA), devenue depuis l'Union africaine, est fondée en 1963 à son instigation, elle établit son siège à Addis Abeba.
Développement et crise
En décembre 1960, à la suite d'une tentative de coup d'État à laquelle fut mêlée le prince héritier Asfaw Wossen, il poursuit une politique plus conservatrice, alignant l'Éthiopie sur l'Occident contre les gouvernements africains plus radicaux, tout en initiant quelques réformes timides. Il souhaite moderniser le pays sans avoir à réformer. C'est l'un des arguments principaux des étudiants : « On ne peut développer un pays uniquement en construisant des usines modernes, sans donner la terre aux paysans et en pratiquant le népotisme ».
Il remplace ras Abebe Aregai, le Premier ministre abattu lors du putsch, par Aklilu Habte-Wold, qui reste à cette fonction jusqu'en 1974, cumulant à partir de 1964 le portefeuille de l'Intérieur. Progressivement, Haïlé Sélassié se consacre à la scène internationale pour laisser son Premier ministre s'occuper des affaires intérieures.
Il envoie des troupes éthiopiennes participer à l'Opération des Nations unies au Congo lors de la crise congolaise de 1960.
En 1962, à la suite d'un vote contesté du parlement érythréen, l'Éthiopie annexe l'Érythrée, ancienne colonie italienne avec qui elle était fédérée depuis 1952 par la résolution 390 de l'ONU de 1950. Cette décision conduit à la création de mouvements armés qui mènent une guerre d'indépendance. Elle se termine avec le renversement du gouvernement militaire éthiopien en 1991 et l'indépendance de l'Érythrée en 1993.
Il préside en 1963 l'Organisation de l'unité africaine, dont le siège est établi à Addis-Abeba. Avec le président malien Modibo Keïta, il parvient à convaincre le Maroc et l'Algérie de conclure les accords de Bamako (1964), mettant fin à la guerre des sables. À la suite de conflits avec la Somalie à propos de l'Ogaden, territoire éthiopien peuplé majoritairement de Somaliens, il signe un traité de défense mutuelle en 1964 avec le premier ministre kényan Jomo Kenyatta.
Chute de l'empereur
En février 1974, des manifestations étudiantes et des mouvements de grève chez les enseignants, chez les chauffeurs de taxi puis d'autobus touchent la capitale. L'armée elle-même s'en prend aux membres du gouvernement, réclamant le départ du premier ministre Aklilu Habte-Wold, des officiers et sous-officiers demandant un relèvement de leur solde et contestant l'autorité de leurs généraux. Accédant à la demande des enseignants, puis procédant à des arrestations, le gouvernement peine à calmer les troubles qui s'étendent à l'Érythrée à partir du 26 février 1974, où des officiers prennent le contrôle de lieux stratégiques. Le lendemain, l'armée prend le contrôle de l'aéroport, de la gare, des télécommunications et des principales banques d'Addis-Abeba. Démissionnaire, le premier ministre Aklilu est remplacé par ledj Endelkachew Makonnen, perçu comme un homme libéral et cultivé, le 33. Aux mois de mars et d'avril, des mouvements de grève touchent l'ensemble du pays et paralysent les secteurs d'activité vitaux (chemins de fer, port d'Assab, textile, cimenteries, compagnies pétrolières, aviation civile, administrations, télécommunications) ainsi que l'Université d'Addis-Abeba.
Le , une délégation militaire demande à l'empereur d'établir l'état d'urgence puis, sans attendre la réponse du souverain, investit les locaux du gouvernement. Le 27 avril 1974, les membres du gouvernement Aklilu sont arrêtés, tandis que des membres du comité de coordination militaire tiennent une conférence de presse et contrôlent les actes du gouvernement Endelkachew. Les apparences du pouvoir impérial sont maintenues jusqu'en septembre 1974, les comités militaires successifs affirmant leur loyauté envers l'empereur durant ces quelques mois. La dernière intervention publique d'Haïlé Sélassié a lieu le , à l'occasion de la commémoration de la fin de l'occupation italienne trente-trois ans plus tôt. Appelant à l'unité nationale, il critique la dissidence de membres de l'armée « contre le souverain et le peuple éthiopien ».
Le comité de coordination militaire procède, au début du mois de juillet 1974, à des arrestations de ministres et de membres de l'aristocratie. Le , il prend le nom de Comité national militaire, ou Derg, après avoir obtenu de l'empereur la nomination du général Aman Mikael Andom comme chef d'état-major général. Il adopte une doctrine officielle d'inspiration marxiste-léniniste, diffusée à la presse et aux ambassades étrangères, et un slogan : « Ethiopia Tikdem » (Éthiopie d'abord). Durant les semaines qui suivent, les arrestations se multiplient, et le premier ministre Endelkachew est contraint à la démission le .
Gontran de Juniac explique comment le Derg et la Commission d'enquête, créée le 19 juillet 1974, organisèrent une campagne de dénigrement contre l'empereur à compter du mois de septembre 1974. Reprochant au gouvernement de n'avoir pas organisé les secours vers les régions touchées par la sécheresse, les nouvelles autorités font afficher le 2 septembre, dans la capitale, des photographies le représentant en train de nourrir ses chiens, à côté d'un squelette symbolisant la famine ayant sévi au Wollo. Ces images firent ensuite le tour de la presse internationale, contribuant ainsi à dégrader l'image du souverain dans l'opinion. La campagne se poursuivit, brocardant les richesses de la famille impériale puis l'âge avancé du souverain et la démocratie de façade mise en place par la constitution de 1955, jusqu'à la destitution de l'empereur, le qui se déroule dans le palais du Jubilé, renommé « Palais du Peuple » en août 1974. La constitution est alors suspendue, le parlement dissous et la loi martiale est proclamée.
Ce coup d'État révolutionnaire provoque des réactions variées dans le monde. Une majorité des États de l'OUA exprime sa désapprobation vis-à-vis de l'armée éthiopienne, tandis que les pays européens insistent sur les précautions à prendre quant aux conditions de détention d'Haïlé Sélassié Ier. Dans le contexte de la guerre froide, la Chine salue un mouvement non-aligné porté par les masses populaires. Ce n'est que le que le Derg décide d'abolir la monarchie. Entretemps, le général Tafari Benti et le colonel Mengistu Haile Maryam sont devenus les hommes forts de l'Éthiopie.
Les médias relayèrent la nouvelle de la mort de l'empereur en prison le , évoquant tantôt les complications d'une opération de la prostate ???, tantôt une mort par strangulation ??? (propagande babylonienne !!!), mais le régime communiste empêchant toute enquête indépendante, il ne fut pas possible de vérifier les circonstances de sa mort, considérée parfois comme un assassinat. Sa dépouille est dissimulée dans les soubassements du palais impérial, où elle est découverte en 1992, un an après la chute du régime de Mengistu défait en 1991.
Pour I&I, Sa Majesté est en vie !!!
Et quoi !???
Les patriarches, selon les écrits de la Bible, comme Abraham ou
Moïse pouvaient bien vivre 700, 800, voire 900 ans
pour certains avant que le créateur ne réduise la durée de vie de l'homme à 70/80 ans en moyenne !???
et le "Tout-Puissant" qui a créée toutes choses, ne pourrait pas vivre plus longtemps,
et se manifester dans la chair en ces temps apocalyptiques ???
De 1892.........à 2020,
çela ne ferait "que" 128 ans que le Père de la Création,
attend l'accomplissement de ses paroles !???
Cela ne me semble pas IMPOSSIBLE !
A vous de juger.
Bilan du règne
Sarcophage de l'empereur, de style axoumite
Le corps de Haïlé Sélassié, dont les restes momifiés ont été retrouvés en 1992, repose depuis 2000 dans la cathédrale de la Sainte-Trinité à Addis-Abeba, où d'autres membres de sa famille sont aussi inhumés, notamment l'impératrice Menen. L'édifice avait été érigé près du gebbi dans les années 1930 et 1940 par Haïlé Sélassié pour devenir son lieu de sépulture, mais aussi pour être le symbole de l'indépendance de l'Église tewahedo orthodoxe, ainsi que le lieu de mémoire des patriotes éthiopiens tués pendant l’occupation italienne. Pendant dix ans, le corps de Haïlé Sélassié demeure dans l'église de Bhata, le mausolée de Ménélik II. Les funérailles de l'empereur, organisées le par la « Emperor Haile Selassie I Foundation », en présence de l'abouna Paulos, ont rassemblé environ 7 000 spectateurs, parmi lesquels d'anciens combattants de 1935 à 1941, et des membres de la communauté rastafarienne, dont Rita Marley.
Le gouvernement éthiopien de Meles Zenawi a refusé la tenue de funérailles d'État, critiquant le souverain pour l'oppression et la brutalité ayant caractérisé son règne durant 45 années. D'autres critiques renvoient au mode de vie fastueux de la cour impériale, en dépit de la situation de malnutrition chronique et des famines ayant touché le pays, notamment en 1973.
Résidences impériale
Les principales résidences de l'empereur sont le palais Ménélik, le palais Guenete Leul et le palais du Jubilé.
Le ras Tafari et les Rastafariens
Le fait que l'Éthiopie soit le seul État africain à avoir résisté à la colonisation européenne, et qu'elle soit chrétienne depuis 1 500 ans, fait d'Haïlé Sélassié, aux yeux des rastafariens (groupe qui s'est développé dans les années 1930 en Jamaïque sous l'influence du mouvement « Back to Africa » (Retour vers l'Afrique ou Repatriation) de Marcus Garvey et Leonard Percival Howell) une sorte de « messie noir » montrant à la diaspora et aux peuples africains les voies de la liberté.
Haïlé Sélassié, chrétien orthodoxe pratiquant, n'a pas reconnu les croyances rastafari. Il souhaitait convertir les rastafariens au christianisme tewahedo éthiopien. Avant sa visite d'État en Jamaïque, le 21 avril 1966, des rastafariens présents dans des pays d'Amérique centrale ont été reçus en Éthiopie. Après son passage, l'Église éthiopienne orthodoxes'installe dans l'île pour convertir les rastafariens, avec un succès limité. Cependant, une communauté jamaïcaine s'installe en Éthiopie, à Shashamané.
La chanson War de Bob Marley, sur l'album Rastaman Vibration, s'inspire du discours prononcé le par Haïlé Sélassié devant l'Assemblée générale des Nations-Unies à New York.
Entre 1974 et 1991, le mouvement rastafarien était très mal vu du régime communiste du général Mengistu, qui les considérait comme des royalistes à expulser. De nos jours, il reste moins de cinquante rastafariens en Éthiopie, présents surtout à Shashamané. Certains sont originaires de Jamaïque, les autres sont issus de plus de dix pays duCommonwealth britannique. Entre 1966 et 2011, plus de 250 Rastafariens sont partis de l'Éthiopie pour rentrer dans leur pays.
Distinctions
Titres éthiopiens
- Empereur d'Éthiopie ou Negusa Nagast (Roi des Rois)
- Seigneur des Seigneurs
- Lion Conquérant de la Tribu de Juda
- Élu de Dieu
- Défenseur de la Foi
- Lumière du Monde
Titres rastafariens
- Chef de l'Ordre Ancien de NyaBinghy
- Grand Prêtre selon l'Ordre de Melchisédech
Titres étrangers
- Maréchal à titre honorifique de l'armée britannique (1965)
- Docteur en droit de l'université de Cambridge
- Docteur en droit civil de l'université d'Oxford
Décorations
Intitulés
- Grand-croix de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (1954)
- Grand Cordon de l'ordre de Léopold, 1924
- Collier de l'ordre national du Condor des Andes
- Grand-Collier de l'ordre de la Croix du Sud
- Chevalier de l'ordre de l'Éléphant, 1954
- Collier et grand-croix de l'ordre de Charles-III
- Commandeur en chef de la Legion of Merit 1945
- Grand cordon de l'ordre de Salomon, 1930
- Grand-croix de l'ordre de la Reine de Saba.
- Grand-croix de l'ordre de la Sainte Trinité.
- Grand-croix de l'ordre de l'Empereur Ménélik II.
- Grand-croix de l'ordre de l'Étoile d'Éthiopie.
- Collier de la Rose Blanche
- Grand-croix de l'Ordre du Sauveur
- Grand collier de l'ordre des Pahlavi (1964)
- Médaille du 2500e anniversaire de la fondation de l'empire perse 1971
- Collier de l'ordre suprême de la Très Sainte Annonciade (Maison de Savoie), 1928
- Grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne
- Collier de l'ordre du Chrysanthème
- Grand-commandeur de l'ordre du Cœur d'Or du Kenya
- Grand-croix de l'ordre national du Cèdre
- Grand-Chevalier de l'ordre des Pionniers du Liberia
- Collier de l'Ordre d'Idris Ier de Libye
- Chevalier de l'ordre du Lion d'or de la Maison de Nassau
- Collier de l'ordre de l'Aigle aztèque, 1954
- Grand-commandeur de l'ordre de la République fédérale du Nigéria
- Grand-croix de l'ordre de Saint-Olaf, 1949
- Grand-croix de l'ordre du Lion néerlandais
- Grand-croix de l'ordre du soleil
- Grand-croix de l'Ordre du Christ du Portugal
- Grand-croix de l'Ordre de Saint-Jacques et Aviz du Portugal
- Chevalier de l'ordre de la Jarretière (KG), 1954
- Chevalier grand-croix de l'ordre du Bain, 1924 (GCB)
- Chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Michel et Saint-George (GCMG), 1917
- Collier de l'ordre royal de Victoria (GCVO), 1930
- Grand-croix de l'ordre du Lion du Sénégal
- Grand-croix de l'ordre des Séraphins, 1954
- Grand-Cordon de l'ordre des Omeyyades
- Étoile de l'ordre de la Maison Royale de Chakri
- Grand-croix de l'ordre du Mono (1960)
- Chevalier de l'ordre de Souvorov 1959
- Collier de l'ordre de Pie IX
- Collier de l'ordre du Libérateur Simon Bolivar
- Grand-croix de l'ordre de l'Étoile yougoslave
- Divers
- Encens de la Vierge
- Et d'autres décorations étrangères prestigieuses
De nombreuses églises chrétiennes (anglicane, méthodiste, baptiste, catholique romaine, Église de Dieu) sont présentes en Jamaïque, où elles regroupent plus de 80 % de la population. Environ 10 % des Jamaïcains se revendiqueraient rastas, mouvement apparu dans les années 1930.
A la suite de la colonisation de la Jamaïque par la couronne britannique, les colons les ont christianisés en montrant Jésus-Christ comme leur messie blanc. Sauf que certains n'ont pas admis cela et ont cherché à fuir l'oppresseur dans les montagnes.
Leonard Percival Howell alias "The Gong" est l'un des premiers à montrer la voie d'une autre alternative pour ce peuple réduit en esclavage en créant le Pinacle (aujourd'hui partiellement détruit mais toujours gardé par de fervents rastas de la première heure qui ne parlent pas jamaïquain, mais une ancienne langue).
La Jamaïque est une colonie britannique de 1670 à 1962. L'esclavage y est aboli en 1833. À la fin du xixe siècle, apparaissent des mouvements éthiopianistes basés sur des lectures et interprétations de la Bible.
Le 2 novembre 1930, Tafari Makonnen, corégent d'Éthiopie depuis 1916, est couronné negusä nägäst sous le nom de Hailé Sélassié(« Puissance de la Trinité »). S'appuyant sur les chroniques du Kebra Nagast (Gloire des Rois), il revendique une filiation qui remonte au roi Salomon par la reine de Saba.
Ce couronnement est perçu par une communauté d'agriculteurs éthiopianistes de Sligoville (Jamaïque) – Pinacle créé en 1940 dirigé par Leonard Percival Howell (né en 1898) – comme étant l'accomplissement de la prophétie attribuée à Garvey. Howell serait le véritable fondateur du mouvement rastafari. Puisant dans le communalisme, le christianisme et une interprétation de la culture éthiopienne, Howell considère Haile Sélassié comme le « Messie ». Cultivant et diffusant du cannabis, qu'il considère comme un sacrement, Howell est emprisonné en 1934, puis est interné en 1938. Pinacle est détruit par la police coloniale en 1958 et les Rastas s'installent alors à Kingston, dans le quartier de Back-o-Wall. Le nom de ce ghetto provient de sa situation géographique : il est attenant au mur d'un cimetière, et nombre de Jamaïcains craignent de s'y installer par peur des fantômes.
Au même moment, différents mouvements éthiopianistes, comme le mouvement Bobo Ashanti de Charles Edwards (dit Prince Emmanuel), se développent en Jamaïque. Ils affirment notamment que les ancêtres juifs (Moïse, Jésus, etc.) de Haile Sélassié étaient, comme lui, noirs et sont identifiés peu à peu sous le nom générique de rastafarien.
Marcus "Mosiah" Garvey...
Le Jamaïcain Marcus Garvey (né en 1887), émigré à Harlem, devient un des premiers meneurs importants de la « cause noire ». Il fait souvent allusion à l'Éthiopie dans ses discours. Il écrit par exemple :
- « Laissons le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d'Isaac et de Jacob. Nous, les Noirs, croyons au Dieu d'Éthiopie, le Dieu éternel, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, le Dieu de tous les âges.
- C'est le Dieu auquel nous croyons, et nous l'adorerons à travers les lunettes de l'Éthiopie. »
Marcus Garvey est considéré comme le premier animateur du mouvement rastafari. Il annonce la « fin des souffrances du peuple africain » en mettant en avant la reconnexion des Africains outre-Atlantique avec leurs racines par le double retour à la Terre promise, à la fois spirituel (rédemption biblique) et physique (rapatriement en Afrique). Mais il n'est pas le seul. En 1924, le révérend James Morris Webb prononce un discours cité par le quotidien conservateur Daily Gleaner : « Des grands viennent de l'Egypte; L'Ethiopie accourt, les mains tendues vers Dieu. » (cf. Psaume 68:31)
Sa Majesté...en Jamaïque !
Hailé Selassié ne s'est jamais revendiqué du mouvement rastafari. Il effectue une visite officielle en Jamaïque en avril 1966. À son arrivée, des milliers de fidèles lui réservent un accueil triomphal. Les autorités jamaïcaines sont débordées et il a fallu chercher un médiateur en la personne de Mortimer Planno, connu pour ses enseignements. Il sera ensuite présent à chaque sortie d'Hailé Sélassié durant ce voyage. Cette visite a été pour beaucoup de Jamaïcains l'occasion de se confronter aux différentes croyances véhiculées par le mouvement, et de s'en faire sa propre idée. Ainsi, lors de cette visite, Rita Marley observant la main d'Hailé Sélassié est persuadée d'y voir les stigmates du Christ.
À l'occasion de ce voyage, Hailé Sélassié concède des terres situées à Shashamane, à 300 kilomètres au sud d'Addis-Abeba, aux rastafariens par le biais de l'Ethiopian World Federation (EWF) dont il est le fondateur, pour remercier les Afro-américains et Caribéens qui essayèrent de sensibiliser l'opinion au sort de l’Éthiopie après son invasion par l'Italie de Mussolini. Ce terrain est devenu pour certains rastafaris le symbole de l'unité africaine. Cependant, seuls quelques centaines de rastafariens (principalement de la communauté des Twelve Tribes Of Israel) s'installeront en Éthiopie.
Sa Majesté et King Emmanuel, lors de sa visite officielle en 1966.
Développement du mouvement après 1960 !
Back-o-Wall est rasé le 12 juillet 1966. Un certain nombre de rastafaris, s'installent alors dans les ghettos de Kingston, comme Trenchtown.
Des musiciens de rocksteady puis de reggae comme Lee Scratch Perry, jusque-là généralement proches de la soul américaine et des églises, tentent de transmettre le message rastafari dans leurs chansons. Par le biais du reggae, jusqu'alors méprisé par les producteurs et distributeurs de l'île, l'industrie musicale commence à diffuser le message rastafarien dans la Jamaïque nouvellement indépendante et en quête d'identité culturelle. Le style des trois tambours nyahbinghi, joué lors des cérémonies ou groundation, se répand (Bob Marley en tire une chanson, Selassie Is The Chapel). À partir de 1970, le rastafarisme devient dominant dans le reggae que Bob Marley fait découvrir au monde. Les rastafaris commencent alors à être reconnus en Jamaïque, malgré la répression qui frappe la détention de chanvre, punie du bagne en Jamaïque.
Si les rastas perdent de l'influence chez les jeunes Jamaïcains après la disparition de Bob Marley en 1981, ils restent très présents et semblent faire un retour dans le reggae à partir de 1994 avec Garnett Silk, Buju Banton, Tony Rebel, Mutabaruka, Sizzla , Capleton , etc. De nombreuses et différentes tendances rasta cohabitent en Jamaïque et sont parfois contradictoires. Les Bobo Ashanti, les Emmanuelites, les Ites, notamment, ainsi que des courants chrétiens plus traditionnels.
L'organisation des Douze Tribus d'Israël tente de fédérer les rastafariens, mais sans réel succès. En 1997, un parti d'obédience rastafari cherche même à se présenter aux élections.
2° "Rasta Livity" ou le mode de Vie du Rasta
Les couleurs sont celles de l'Éthiopie impériale (rouge, jaune et vert frappées du Lion de Juda). Les Rastas apprécient ces trois couleurs (panafricaines) sur leurs vêtements10, car elles seraient symboles de noblesse s'incarnant dans le sang même (le rouge), de Richesse spirituelle et matérielle (le jaune) et du royaume de Dieu sur Terre (le vert).
Le Vœu de Naziréat
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Un exemple de l'influence biblique est le vœu de naziréat (Nombres 6:1-21) auquel les Rastafariens se réfèrent souvent. Ce sont en particulier : |
- ne pas se couper les cheveux , ce qui entraîne l'apparition de dreadlocks ;
- ne pas consommer de viande (végétarisme) ;
- ne pas consommer de produits de la vigne ni aucun alcool.
Les démarches à effectuer pour rompre le vœu montrent qu'il ne saurait s'appliquer identiquement de nos jours. Ensuite, ce vœu est bien censé être temporaire (sept ans), alors que le mode de vie rasta, lui, devrait pouvoir se pratiquer toute sa vie durant.
Coiffure...locks
Un autre point caractéristique du Naziréat est le port des dreads, port qui est source de beaucoup de polémiques. Le débat de savoir si les dreads sont nécessaires à un rasta est encore important de nos jours. Ainsi, certains rastas pensent qu'un rasta sans dreads n'en est pas un, d'autres, comme les membres des Twelve Tribes of Israël ou les Morgan Heritage (notamment avec le titre Don't Haffi Dread To Be Rasta) pensent le contraire. Le port des dreads est une mode installée dans les ghettos de Kingston par une génération apparue après la destruction du Pinacle. Ce n'était pas initialement la marque des rastafaris, qui se laissaient auparavant pousser la barbe.
Régime alimentaire...Ital
Les rastafaris suivent en général un régime appelé Ital, et dont la norme est végétarienne ou végétalienne/végane, afin de ne pas faire du corps un « cimetière »; ils évitent aussi d'absorber de la nourriture qui a été artificiellement préservée, aromatisée ou altérée chimiquement. Cette pratique rastafari se réfère à des écrits bibliques. La chair animale est définie par le mouvement rastafari comme un « poison », qui nourrit l'agressivité humaine, les famines dans le monde, l'obésité et la plupart des maladies.
Cannabis ou Gan...JAH
Pour les rastafariens, le cannabis (ou "ganja") est une herbe sacrée dont la consommation permet à l'âme de s'élever. Ils le jugent inoffensif et demandent sa légalisation. Ils s'en servent pour ses effets qui selon eux sont propices à la méditation. D'après eux, "L'herbe guérit la Nation". L'herbe n'est pas utilisé à but récréatif car la substance active (THC) est très faible dans le cannabis consommé en Jamaïque, elle est utilisé lors des prières.
Nyabinghi
Nyabinghi ou selon la traduction rasta : "mort à tous les oppresseurs, blancs ou noirs"!!!
Ce terme est très anciens et ferait référence à une guerrière et reine Africaine (Ouganda), qui jouait du tambour pour chasser les mauvais esprits, notament ceux des colonisateurs présents sur le territoire au 19ème siècle.
Pour plus de renseignements, vous pouvez vous rendre sur le lien suivant :
http://www.meekmandrums.com/history/une-reine-africaine
Le Nyabinghi ou Groundation est aussi l'ensemble des percussions joués lors de cérémonie. Il y a trois instruments : le funde, la basse et le repeater. Le Nyabinghi est la véritable musique culturelle rasta, elle rappelle la tradition africaine. Ces instruments sont très souvent accompagnés de chants, de louanges.
Polygamie
Comme il y a une référence fréquente à l'Ancien Testament, où la polygamie est possible et pratiquée par de nombreux personnages (comme David, Salomon, etc.), cette pratique « compte de nombreux adeptes au sein du mouvement rastafari car l'union fait la force ».
Refus de « Babylone » ou l'anti esclavagisme
George Liele, prêtre baptiste, était prêcheur devant les esclaves et fonda l'Église baptiste éthiopienne en 1784 : ce fut une des bases du mouvement rastafari.
Dans sa chanson Babylon system, Bob Marley donne une définition allégorique de l'entité représentée par « Babylone » pour les membres du mouvement rastafari :
« Le système babylonien est le vampire qui suce le sang de ceux qui souffrent, construisant des églises et des universités, trahissant le peuple continuellement ; je dis que ce sont des voleurs et des assassins qui regardent ailleurs maintenant, suçant le sang de ceux qui souffrent. Dites la vérité aux enfants, dites la vérité aux enfants. »
— Bob Marley, Babylon system.
Vente d'esclaves nègres aux États-Unis ; l'esclavage et l'orgueil racial sont représentatifs des pires formes du satanisme de « Babylone » selon les Rastafaris.
« Babylone » est d'abord la figure de l'esclavagisme et de tous ceux qui y participent, activement ou passivement. Ce refus trouve ses racines dans la Bible, où les Hébreux sont libérés du joug de Pharaon grâce au Dieu de Moïse. Mais ce refus de « Babylone » n'est pas uniquement un refus de l'esclavage négrier, c'est aussi le refus de tout esclavage mental, de l'injustice, de la non répartition des richesses, de l'oppression, de tout nationalisme, des guerres et du non-respect de la nature. Toutes ces formes de « satanisme » sont vues par le mouvement rastafari comme la «Babylone» à détruire.
Le chanteur et guitariste de reggae Bob Marley, en concert à Zurich (Suisse) en 1980.
Le vocabulaire ou patois Rasta
Par sa célébrité internationale, il attira l'attention du public et des médias sur le mouvement rastafari.
Le mouvement rasta se veut de rébellion et de libération des consciences. Ainsi, le vocabulaire et le parler font intimement partie des champs de bataille du mouvement. C'est ainsi que les rastas ont développé un nombre important de jeux de mots plus ou moins évidents qui sont autant de façons de marquer et de frapper les esprits sur les concepts qu'ils soutiennent. Ceci tend à créer un patois propre à la culture rasta, permettant aux différents initiés de se reconnaître et de communiquer entre eux. On peut en proposer une liste non exhaustive:
- Les rastas rejettent tout le vocabulaire en -isme, comme capitalisme, communisme, christianisme, etc. Ces mots sont vus comme inspirés par «Babylone».
- L'usage du pronom « I » et surtout du pronom « I n I » pour désigner le locuteur est une habitude extrêmement répandue parmi les rastas qui considèrent chaque personne comme étant l'élément d'un tout. Dans la tradition, la moitié de la Bible n'a pas été écrite, et réside dans le cœur de l'Homme. Les deux « I » représentent ainsi le soi commun pour le premier, et, pour le second, le soi divin, en connexion avec Jah. Beaucoup d'autres expressions rastas font ainsi référence à ce concept, comme « each and everyone », et le fameux « stick a bush », qui a inspiré un titre homonyme des Gladiators, littéralement : every hoe has its stick in the bush (chaque feuille a sa place sur le buisson).
- Inity au lieu de Unity (unité), le pronom « you » marquant l'exclusion. Mais aussi « I » comme « high », élevé, subtil : « Car le I est droit, et le U est tordu » (Barry Chevannes).
- Overstand au lieu d’Understand (comprendre), understand signifiant littéralement « se tenir en dessous » et donc « se soumettre ».
- Shitstem au lieu de system (système).
- Politricks pour politics (politique).
- Iration pour creation (création).
- Ital pour vital (vital).
- Selassie I, pour Selassie.
Musique
Le message rastafarien s'est diffusé en partie à travers la musique reggae, pourtant bannie de certaines communautés car le Nyabighi est la seule musique autorisée.
« Le reggae est un reflet de la vie rasta, elle est son écho et non sa source »
La présence de jeunes ruraux dans les ghettos de la Jamaïque a joué un rôle. On est ainsi progressivement passé du ska, au rock steady, aux paroles axées sur les relations amoureuses puis à une musique plus spirituelle, le roots reggae. On constate ce changement avec des artistes comme Ken Boothe, Wailers ou encore Max Romeo. Enfin, Bob Marley qui a permis la diffusion du reggae et des principes rastas dans le monde entier.
"MABRAQ" (Journal RastafarI francophone) de 2006 et de 2011 !!!
Mabraq n 1 janvier 2006 (5.94 Mo)
Mabraq n 2 fevrier 2006 (2.06 Mo)
Mabraq n 3 mars 2006 (3.13 Mo)
Mabraq n 4 avril 2006 (3.58 Mo)
Mabraq n 5 mai 2006 (3.98 Mo)
Mabraq n 6 juin 2006 (1.97 Mo)
Mabraq n 7 juillet 2006 (1.87 Mo)
Mabraq n 8 aout 2006 (3.16 Mo)
Mabraq n 9 septembre 2006 (2.35 Mo)
Mabraq n 10 octobre 2006 (2 Mo)
Mabraq n 11 novembre 2006 (5.16 Mo)
Mabraq n 12 decembre 2006 (5.45 Mo)
L'édiSion de 2011 est composée de 9 numéros !? :
Mabraq journal ras tafari francophone 7 aout 2011 12 nouvelle edition n 7 (2.45 Mo)
Mabraq journal ras tafari francophone nouvelle edition n 5 juin 2011 12 (1.86 Mo)
Mabraq journal ras tafari francophone nouvelle edition n 9 octobre 2011 (2.6 Mo)
Mabraq journal ras tafari francophone n 6 juillet 2011 12 (2.54 Mo)
Mabraq journal ras tafari francophone 7 septembre 2011 12 nouvelle edition n 8 (2.87 Mo)
Mabraq journal ras tafari francophone 7 mars 2011 12 nouvelle edition n 2 (3.21 Mo)
Mabraq journal ras tafari francophone 7 fevrier 2011 12 nouvelle edition n 1 (1.69 Mo)
Mabraq journal ras tafari francophone 7 avril 2011 12 nouvelle edition n 3 (2.36 Mo)
Mabraq journal ras tafari francophone 7 aout 2011 12 nouvelle edition n 7 (2.45 Mo)
Discours de Sa Majesté Impériale
L'Education est la clé - SMI (98.92 Ko)
"War"- Appel à l'Organisation des Nations Unies (147.2 Ko)
Sa Majesté Impériale - La spiritualite (111.85 Ko)
Sa Majeste Imperiale Haile Selassie Ier dit de la bible (108.32 Ko)
Sa majeste imperiale Haile Selassie I - extrait de "Wisdom of Jah" (120.79 Ko)
Sa majeste imperiale l'Empereur Qadamawi Haile Selassie - Congres Evangelique de Berlin le 28 octobre 1966 (137.61 Ko
Haile Selassie I dans une interview par Oriana Fallaci 1973 (110.48 Ko)
Haile Selassie I en Jamaique - 1966 (109.87 Ko)
Extrait du discours d'ouverture de l'OUA - 25 mai 1963 par SMI Haile Selassie Ier (119.67 Ko)
Discours de Sa Majesté Haile Selassie I contre les exactions italiennes fascistes à la SDN (166.64 Ko)
Discours de SMI Haile Selassie I sur l'Agriculture (102.41 Ko)
Discours de cloture de la conférence des églises orthodoxes orientales 21 janvier 1965 (118.57 Ko)
Bibliographie
- Giulia Bonacci, «Le “rapatriement” des rastafaris en Éthiopie. Éthiopianisme et retour en Afrique, Annales d'Éthiopie, 2002, en ligne sur Persée.
- Giulia Bonacci, Exodus! L'histoire du retour des rastafariens en Éthiopie, préface de Elikia M'Bokolo, Paris, L’Harmattan, 2010, 538 p.
- Horace Campbell, Rasta et résistance: de Marcus Garvey à Walter Rodney, préface de Jérémie Kroubo Dagnini, Camion Blanc, 2014, 580p.
- Lloyd Bradley, Bass Culture, quand le reggae était roi, 2000
- Barry Chevannes, Rastafari: Roots and Ideology, Syracuse University Press, 1994, 298 p.
- Jérémie Kroubo Dagnini, «Rastafari: Alternative Religion and Resistance against "White" Christianity», Études caribéennes, no 12, 2009.
- Jérémie Kroubo Dagnini, «Entretien avec Barry Chevannes : Remembering Rasta Pioneers», Journal of Pan African Studies, vol.3, no 4, 2009.
- Jérémie Kroubo Dagnini, Vibrations jamaïcaines. L'Histoire des musiques populaires jamaïcaines au xxe siècle, Camion Blanc, 2011, p. 251-326
- Boris Lutanie, Introduction au mouvement rasrafari, Paris, L'Esprit frappeur, 2003, 53 p.
- Boris Lutanie, Jah Rastafari - Abécédaire du mouvement rasta, Poitiers, Le Chat noir, 2007, 95 p.
- Laurent Lavige, Carine Bernardi, Tendance rasta, 10/18, 2003.
- Moise Culture, Zion : la foi des rastas, L'Harmattan, 2003, 194 p.
- Youmin Ho-Sing-Ming, Le mouvement rasta à la Jamaïque. Approche sociologique, maîtrise de sociologie, Université de Bordeaux II, 1983. 231 p.
- Youmin Ho-Sing-Ming, "Le mouvement rasta à la Jamaïque : de sa naissance à nos jours", DEA de sociologie, Université de Bordeaux II, 1984.
- Hélène Lee Le premier Rasta Flammarion 2010 Biographie de L. P. Howell complété d'un film documentaire.
Date de dernière mise à jour : 29/09/2020
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